Les emballages de demainLes emballages de demain

Les emballages de demain

intelligents et écolos !

Exit le vulgum plastique, bienvenue à l’emballage digital, connecté, communicant et personnalisé grâce à la Near Field Communication, au Bluetooth et à l’impression numérique ! Une page se ferme, de toutes nouvelles s’ouvrent.

Il est temps d’innover car le constat fait peur : les emballages représentent aujourd’hui la moitié de nos déchets. Pire, l’Ademe estime que chaque Français jette par an, sept kilos de produits alimentaires neufs, non déballés et non périmés. Face à cette gabegie et ce désastre écologique, les professionnels et les pouvoirs publics, conscients de l’enjeu, se mobilisent.

 

Un secteur où l’innovation est permanente

Pour lutter contre le gaspillage, gérer les dates de péremption et mieux appréhender les DLC, les professionnels mettent en œuvre de nouvelles technologies de conservation des aliments, des emballages au taux de restitution optimisé, aux formats adaptés au plus près des modes de consommation, de distribution et aux besoins nutritionnels. Portionnables, refermables, connectés, actifs (composés d’antimicrobiens ou d’antioxydants, de capteurs), interactifs ou intelligents, ils deviennent de véritables alliés consommation. Et de grands  axes majeurs de développement se profilent.

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Mieux gérer la péremption

C’est l’enjeu majeur des professionnels de l’alimentaire. Il existe aujourd’hui un capteur (développé par MIT) qui, intégré dans les emballages de viandes, permet de savoir si la viande est consommable ou non. Fonctionnant par une réaction chimique qui capte les molécules caractéristiques de la décomposition de la viande pour modifier sa résistance électrique, le capteur peut envoyer ses données directement sur le smartphone de l’utilisateur et indiquer en clair, le nombre de jours restants propres à la consommation. Autre avantage, gérer la DLC (voire la remplacer) par pièce et non par groupe. En effet, le capteur offre au consommateur une vision en temps réel sur l’état de son produit. Il dépasse largement en précision les dates de péremption qui se basent sur le produit concerné mais qui, étant établies en amont, ne prennent pas en compte les conditions de conservation.

 

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Augmenter la conservation

L’industrie développe des emballages de plus en plus sophistiqués pour améliorer la conservabilité des aliments, tout en conservant la fraîcheur et afin d’éviter le gaspillage alimentaire. Encore plus avancés, sont les emballages actifs qui ne se contentent pas d’indiquer l’état du produit, mais qui en prolongent la durée de conservation. Comment ? Ceux comme le MAP et l’EMAP conditionnent l’air enveloppant l’aliment afin de ralentir les processus de dégradation (bio)chimiques et de contrôler le comportement des micro-organismes, tout en tenant compte des fluctuations de température et autres incidents. Il s’agit généralement de raréfier l’oxygène pour éviter l’oxydation et donc prolonger la durée de vie. Ces emballages sont regroupés sous l’appellation Smart Packaging. La directive européenne 1935/2004/EC fait d’ailleurs une distinction entre les emballages intelligents (qui informent) et les emballages actifs (qui améliorent). Exemple concret d’emballage actif, les
« étiquettes fraîcheur ». Il s’agit d’indicateurs à encre thermochromique se présentant sous la forme de petites pastilles colorées ou transparentes qui possèdent une zone qui changera de couleur selon la température. Les encres thermochromiques ont la particularité d’avoir une couleur variable de façon réversible ou irréversible en fonction de la température. Le consommateur peut donc savoir si le produit n’a pas subi de températures trop élevées avant d’être vendu.

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Vert et éthique

A qualité et prix égaux, les consommateurs se tournent de plus en plus vers des solutions écologiques et alternatives et considèrent les qualités éthiques comme des éléments d’achat décisifs. « Les marques ne peuvent donc pas se permettre d’ignorer cela lors du déploiement de leurs stratégies de positionnement et de marketing »,  observe Mintel. Les consommateurs adoptent la « green attitude », prennent conscience des problématiques environnementales qu’ils appliquent à l’emballage. Ils sont sensibles à l’impact environnemental des emballages et modifient leurs habitudes d’achat en conséquence. Les marques proposent des produits inspirés de cette «green attitude», l’art de vivre écologique au quotidien, par des produits innovants fabriqués à partir de matériaux naturels, respectueux de l’environnement, des emballages comestibles ou facilement biodégradables. Le meilleur exemple en est WikiPearl. Sur le principe du grain de raisin qui contient la chair mais dont la peau est comestible, l’aliment (glace, yaourt, compote … ) est emballé dans une perle en algue, elle même parfumée et qui se mange.  Une consommation sans déchets, ni plastique ni carton.

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Connexion confiance

Le consommateur veut aujourd’hui tout savoir et pouvoir avoir confiance dans les produits qu’il achète. Il apprécie d’avoir une relation personnalisée avec les marques. Le packaging connecté, fortement lié à l’essor d’internet et des nouvelles technologies, se révèle aujourd’hui être le choix idéal pour développer cette confiance. Il s’agit du smart packaging, via le portable, l’utilisation des technologies NFC, RFID, le QR code (très bientôt dépassé) et des interfaces spécifiques pour les smartphones. A titre d’exemple, l’appli Rémy Martin permet de s’assurer que la bouteille de Cognac est authentique, de connaître sa date d’embouteillage, ses conditions de stockage.

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Esthétique et design

Au delà de la simple fonction de protection, l’emballage est le premier contact entre le consommateur et le produit. Il doit donc attirer et savoir séduire. Inspirées par la gastronomie mondiale, les marques expérimentent des couleurs vibrantes, une communication qui associe qualité technique et origine naturelle, de nouveaux designs, et même l’origami, pour créer des expériences inédites liées à l’emballage et rallier les suffrages des réseaux sociaux devenus véritables canaux de communication. Innocent l’a bien compris, avec des messages gentils, amicaux, des petites phrases qui mettent de bonne humeur.

 

Transparence et praticité

Le besoin de visualiser immédiatement ce que l’on achète est primordial en agroalimentaire. Nous avons tous envie de savoir exactement  les produits que nous achetons. Les Anglais utilisent le terme  « WYSIWYG », « what you see is what you get », ce qui signifie littéralement en français « ce que vous voyez est ce que vous prenez ». Cela se traduit par le développement des emballages transparents, laissant transparaître les produits et des packagings au design minimaliste. Sans oublier l’aspect pratique qui permet de voir immédiatement la quantité de produit disponible dans l’emballage, comme le lait, les jus de fruits ou les soupes. De son côté, le secrétariat d’Etat français chargé de la réforme de l’Etat souhaite créer un label pour les emballages à ouverture facile.

Des bulles plus légères !

Des bulles plus légères !

La filière du Champagne a établi le bilan carbone de ses activités et s’est engagée à réduire de 75% ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. C’est ainsi que le poids des bouteilles a été revu à la baisse. La bouteille ne pèse plus aujourd’hui que 835 grammes tout en continuant à résister à une pression interne de six bars.

Une consommation nomade

L’alimentation est de plus en plus conjointe à une autre activité, les repas sont pris sur le pouce, dans les transports, en vélo .. C’est le développement du snacking et de la nourriture individuelle. Par ailleurs, le nombre de personnes vivant seules étant  en constante augmentation (séniors notamment et plus de 20 % de familles monoparentales), l’emballage doit être pratique en terme de préhension et de dosage tels les bouchons contenant du concentré de sirop, les bouteilles souples à presser, des emballages pour une consommation nomade tels les boîtes-boissons refermables. Un des exemples en est le conditionnement « portionnable » pour la gamme des pommes de terre Parmentine micro-ondables, adapté aux mono-foyers pour lutter contre le gaspillage, facile à stocker et qui s’accroche dans la cuisine.

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Vers une standardisation de l’emballage connecté ?

La technologie du MIT (capteur composé de nanotubes) est-elle prête pour la standardisation ? Certains éléments penchent pour le positif. Le MIT a bien avancé sur le projet, en ayant déjà testé les capteurs sur différents types de viande (porc, poulet, morue, saumon…). La petite taille des capteurs permettrait une intégration de ces derniers dans de nombreux emballages alimentaires. De plus, la contrainte énergétique est très faible et les données pourraient être lues par n’importe quelle personne (le récepteur étant le smartphone directement. Le principal argument en faveur d’une réponse positive est directement avancé par le MIT : le faible coût de fabrication de ces capteurs comparé aux détecteurs actuels.

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Objectif zéro déchet

La loi française sur la transition énergétique du 31 mars 2016 interdit la distribution aux caisses de sacs jetables de moins de 50 microns d’épaisseur (hors biodégradables et compostables) à compter du 1er juillet 2016. Sont également interdits les sacs plastiques jetables en rayon à partir du 1er janvier 2017, la part de résine biosourcée devant représenter au moins 30 % du poids du sac en 2017, 40 % en 2018 et 50 % en 2020.

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Poursuivant leurs efforts en écoconception des emballages, les industries agro alimentaires  ont le « zéro déchet » comme ligne d’horizon. Cela passe par l’emploi de matériaux recyclés autorisés au contact alimentaire, par la valorisation des sous-produits sous forme d’emballages bio-sourcés et biodégradables en PHA (polyhydroxyalcanoate) par exemple, mais également en concevant des emballages qui s’inscrivent dans un schéma de massification des flux des déchets et d’industrialisation des centres de tri.

Enfin l’emballage en logistique et intra logistique s’affirme comme levier d’économies, de sécurité et d’efficacité. Avec la puce RFID dans l’emballage secondaire et tertiaire, l’objectif est également d’assurer la traçabilité des produits alimentaires pour laquelle certains envisagent une sérialisation des couples produit/emballage afin de garantir l’origine des denrées.

Le saviez-vous ?

Le saviez-vous ?

Après être recyclés, les emballages ont une seconde vie :
• 670 canettes en aluminium pour obtenir un vélo
• 27 bouteilles en plastique pour faire un pull
• 19000 boîtes de conserve pour fabriquer une voiture !