Il s‘en déguste plus de quinze mille tonnes, englouties sous forme d’œufs, de lapins, de poules, de cloches et de gâteaux, pour ne citer que les versions les plus classiques. Et c’est le chocolat noir, contrairement à nos voisins européens qui représente 30 % de la consommation française, bien loin devant le chocolat au lait. Alors, face à la force du goût bien trempé du chocolat traditionnel de qualité, que déguster (avec modération, bien sûr) ?
Tout en douceur
Grâce à ses vieux ceps de grenache noir, on ose ce vin doux naturel pour une douce association en bouche. La robe grenat à nuance pourpre, très dense fait place à un nez intense doté d’une grande complexité qui révèle un fruité griotte confite et figue très mûre, légèrement épicé cannelle, vanille et poivre noir, réglissé et minéral avec des arômes de fève de cacao, résineux et garrigue. La bouche est gourmande, intense et fraîche, très harmonieuse et croquante, dotée d’une bonne structure tanique et persistante. Sans surprise, il est parfait sur une forêt noire, une gourmandise de chocolat au piment ou un carré de chocolat amer.
Ortas Signature 2011 VDN Rasteau 2011, 13,50 euros départ cave.
Duo lusitanien
C’est un mariage d’amour connu et reconnu depuis longtemps entre le Porto et le chocolat. L’alliance des petits fruits rouges dans le porto et de la douceur cacaotée du fondant au chocolat ou du brownie titille agréablement les papilles et incite à la gourmandise. Préférez un porto rouge ou vintage, pour sa rondeur, sa longueur en bouche et sa suavité. Vous prendrez soin de le servir dans des verres à pieds ronds également, à température ambiante, sans agitation, en le versant à la portugaise, le long du ballon pour le faire « pleurer », couler en larmes.
Taylor’s vintage 2012 Quinta de Vargellas, à partir de 22 euros départ cave.
Rondeur du terroir
Vieilli de douze à vingt ans, cet armagnac offre une palette aromatique classique du bas armagnac avec ces quatre cépages traditionnels : Ugni-Blanc, Folle Blanche, Colombard et Baco. Il est doté d’une grande richesse aromatique, avec des notes de fruits confits, d’épices et de pruneaux. Il offre une complexité et une longueur en bouche remarquables, associées à sa belle couleur ambrée foncée et une finale persistante. Point d’orgue d’un dîner, son rancio typique des vieux bas armagnacs sied à merveille sur des chocolats ganache, mousseux noirs ou finement épicés.
Château de Laubade « Intemporel » Hors d’âge, 47 euros départ cave.