Depuis sa reprise par le groupement Lumin’Toulouse, en juillet 2017, le Grand Marché a réalisé un parcours exceptionnel », se félicite Dominique Batani, président du Grand Marché, en soulignant l’efficacité du travail d’équipe du personnel. Le site accueille 153 entreprises et 295 producteurs, qui commercialisent 227 000 tonnes de produits à 3 634 acheteurs. Il devrait réaliser un chiffre d’affaires de 408 M. euros en 2019, contre 333 M. euros en 2016. Onze nouvelles entreprises se sont installées en 2018 et autant en 2019. « Le taux d’occupation est aujourd’hui de 96 %, alors qu’il était de 82 % lorsque nous sommes arrivés, notre stratégie est donc payante, précise Maguelone Pontier, directrice du Grand Marché. Nous avons commencé à décloisonner les activités et à faire venir d’autres entreprises que celles de fruits et légumes, historiquement présentes sur le MIN. Nous nous ouvrons aussi au maximum au grand public, auquel nous proposons des visites tous les vendredis matins, ainsi que l’accès aux quatre restaurants travaillant les produits du MIN en circuit court. »
En 2020, le Grand Marché poursuivra l’élargissement de son offre physique en produits laitiers, gastronomie, marée et produits carnés et développera ses services, notamment la logistique du dernier kilomètre avec la mise en place du projet Toulouse logistique urbaine, sur la zone voisine de Fondeyre. « Nous opérons aussi un virage RSE en accueillant des start-up, des TPE innovantes et de jeunes agriculteurs auxquelles nous proposons des tarifs préférentiels », ajoute la directrice. Aussi, les deux créateurs de Hoope, qui proposent deux pâtes à tartiner et deux müeslis à base de superaliments, ont-ils installé leur bureau au MIN. Par ailleurs, l’accent est mis sur la formation, avec l’arrivée de L’AgenceRP et Mamscook, qui vont proposer des initiations à la communication sur les réseaux sociaux, ainsi que du Bureau divin, un cabinet conseil qui accompagne les professionnels des métiers de bouche dans leurs projets. Outre ces quatre entreprises, le MIN accueille aussi Cerfrance, pro de l’expertise comptable, le transporteur Delanchy, la conserverie Label d’Oc (voir encadré), le loueur de matériel de cuisine Locacuisines, Nordaq Fresh, spécialiste de la filtration de l’eau potable, et Pacific West Foods qui cuisine des produits de la mer dans le Gers et implante son équipe commerciale à Toulouse. Enfin, l’association d’agriculteurs Carrément Gers a ouvert le premier cash fermier de France, proposant des produits de 300 exploitations gersoises bio ou sous SIQO.
Florence Jacquemoud

Label d’Oc, conserverie pour agriculteurs
Le marché de Gros de Lyon Corbas en fête pour ses 10 ans
C’était quelqu’un qui aimait les gens, qui avait une passion pour l’agriculture et les agriculteurs. Il aimait les bons produits. C’était un sensitif qui aimait la vie » : c’est par un hommage à Jacques Chirac, décédé deux jours plus tôt, que Christian Berthe, président du Marché de gros de Lyon Corbas, a ouvert la soirée des 10 ans de ce marché, le 28 septembre. Plus de 800 personnes (opérateurs du marché, producteurs, clients, fournisseurs, partenaires, amis, etc.) avaient répondu à l’invitation. Beaucoup avaient encore en mémoire la soirée des 5 ans, ils se doutaient que celle des 10 ans serait grandiose. Et grandiose, elle l’a été. Un « feu d’artifice » permanent où le raffiné des mets et des boissons, l’excellence du service, la qualité du spectacle, la convivialité des tables se sont mêlées, dans une ambiance simple et chaleureuse. Ce soir-là, la capitale de la gastronomie s’était délocalisée de quelques kilomètres, pour s’installer à Corbas. Dans son intervention, Christian Berthe a rappelé le chemin parcouru depuis dix ans et a évoqué l’avenir : « Le monde change, notre société change, nous n’avons pas d’autres alternatives que d’aller vers l’excellence que l’on nous demande. Nous œuvrons pour la qualité, le service et l’excellence », a conclu le président du 1er marché de gros privé de France.
Olivier Masbou
Un pôle fruits et légumes sur le Min de Bordeaux Brienne
Huit structures régionales, nationales et européennes de la filière fruits et légumes au service des producteurs, jusque-là reparties sur différents sites bordelais, viennent de se regrouper sur le MIN de Bordeaux Brienne pour créer un pôle fruits et légumes. Il s’agit de l’AOPn Carottes de France ; de l’AOPn Asperges de France ; de l’Association interprofessionnelle melon (AIM) ; du GIE AIRE Fruits et Légumes, qui mutualise des services pour ses entreprises membres ; d’Invenio, la station d’expérimentation de fruits et légumes en Nouvelle-Aquitaine ; de l’IRFEL, l’association nationale des stations d’expérimentation fruits et légumes ; de Propulso, l’association des acteurs régionaux de la filière fruits et légumes, et de l’Areflh, Assemblée des régions européennes fruitières,légumières et horticoles. « Au-delà de la mutualisation purement logistique, c’est la perspective de partage d’un lieu structurant et collaboratif entre acteurs de la filière fruits et légumes qui est au cœur de ce projet », précise le communiqué de ces opérateurs.
O. M.
Brèves des marchés
Le MIN de Rouen a fêté ses 50 ans le 20 septembre. C’est en effet en 1969 que le déménagement de la place du Vieux Marché de Rouen vers le nouveau site a eu lieu. Un banquet a été organisé pour célébrer dignement cet anniversaire. Toutes les personnes, opérateurs, clients, etc., ayant fréquenté le marché pendant ce demi-siècle, étaient invitées à se joindre à cet événement. Au total, plus de 580 convives ont répondu à l’appel. Les Halles de Normandie accueille 60 entreprises, 55 producteurs et a réalisé un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros en 2018.
Président de la Fédération des marchés de gros de France, Jean-Jacques Bolzan a écrit, le 11 octobre, à Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan et président de Perpignan Méditerranée Métropole. Dans ce courrier, il « s’inquiète de la situation » du Marché de gros de Perpignan, et notamment de la vente de la halle des grossistes qui risque de « réduire le marché à un seul carreau de producteurs ». « Il apparaît indispensable, pour maintenir la dynamique du carreau, rénovée en 2014 pour un montant de 5,5 millions d’euros, de conserver un espace grossistes alimentaires dans un même périmètre, écrit le président ; un marché de gros ne peut se réduire à un carreau de producteurs isolés, il n’y survivrait pas ».