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Un amour de poule-soie

Couveuse d’exception, elle est parfois utilisée comme animal de compagnie

N’est-elle pas craquante ? La poule-soie, qui doit son nom à son plumage magnifique, tient plus de la poupée que de la volaille dégustée, sur les bons conseils d’Henri IV, au pot ! De fait, il est certains amoureux des bêtes qui, la sachant affectueuse et facile à vivre, la choisissent comme… animal de compagnie.
De fait, les qualités de la poule-soie, qui nous vient d’Asie par… la route de la Soie (Marco Polo, de retour de Chine au XIIIe siècle, nous en a fourni une excellente description), sont légion : en effet, si elle pond peu (100 à 150 œufs par an), elle pond bien, et est d’ailleurs considérée comme une couveuse d’exception. Mieux encore, elle est louée en tous poulaillers pour ses talents d’éleveuse : une vraie maman-poule, en somme, même pour les poussins éclos d’œufs autres que les siens !
Non, décidément, elle ne méritait pas son ancien surnom, un brin péjoratif, de nègre-soie ; celui-ci lui avait d’ailleurs été attribué en raison de la couleur noire de sa peau, de sa chair et de ses os.
Grande ou naine, parfois barbue, blanche, noire ou encore fauve, la poule-soie, si sympathique, est un tel régal pour les yeux que les Européens répugnent à la manger… Ce qui, hélas, ne semble pas le cas partout dans le monde !