Des feuilles d'épinardDes feuilles d'épinard

L’épinard

L'éducation verte

Une campagne de longue haleine

Cela fait des siècles que les parents font tout ce qu’ils peuvent pour faire manger des épinards (spinacia oleracea) à leurs enfants. Ils leur expliquent que ce légume de la famille des chénopodiacées (comme la betterave, le quinoa et la salicorne) est originaire du Caucase mais qu’il a fallu attendre le Moyen-Âge pour le voir arriver en Europe. Ils racontent que c’est Catherine de Médicis qui l’a popularisé au point que de nombreuses recettes à base d’épinard sont nommées « à la florentine », en souvenir de celle qui régna sur le France de 1533 à 1559. Mais ils passent sous silence le fait qu’on l’appelait alors « l’herbe de carême », ce qui prouve qu’en manger n’a pas toujours été une sinécure…

Ils disent aussi que l’épinard est riche en fibres et en sels minéraux, en particulier en fer. Quel enfant n’a pas entendu parler de Popeye, qui tirait sa force d’épinard en conserve ? Ses principales variétés ne s’appellent-elles pas « Géant d’hiver », « Monstrueux de Viroflay » et « Viking » ? Certes, mais la légende veut que cette prétendue qualité serait liée à une erreur de calcul d’une secrétaire qui aurait déplacé par mégarde une virgule, multipliant par dix sa teneur en fer. On le voit, pour que les enfants se goinfrent d’épinards, ce n’est pas gagné !