Lorsqu’un sénateur romain, dans la bande dessinée Astérix chez les Belges, s’inquiète de la sécheresse dans les plantations de choux, Jules César laisse libre cours à son humeur et lui répond de manière fort peu diplomatique : « Tu sais où tu peux te la mettre, la brassica ? »
Passons sur la vulgarité du propos pour ne retenir que ceci : ainsi que l’établissent sans réplique Goscinny et Uderzo, le chou était connu de la Rome Antique. De fait, il est l’un des plus anciens légumes cultivés : vieux de 4 millénaires à en croire les experts, il poussait en Europe à l’état sauvage le long des côtes. Et, très tôt, l’Homme sut reconnaître les apports nutritifs de ce légume qui, riche en vitamines, était chargé sur les navires prenant la mer afin de pallier les effets du scorbut. On lui trouvait également des propriétés phytothérapeutiques permettant aux noceurs, après s’être gavé de choux, de banqueter à l’excès sans craindre de lendemains difficiles.
On peut donc légitimement s’étonner que ce légume aux vertus médicinales et nutritives, qui se décline en de nombreuses variétés (chou rouge, chou-fleur, chou de Bruxelles, etc.) ait encore aujourd’hui si mauvaise presse. Sans doute est-ce dû aux mauvaise odeurs qu’on associe à sa cuisson ou à sa digestion. Il demeure cependant, et c’est tant mieux, de véritables amateurs de chou, qui songent moins à faire de la musique avec leur derrière qu’à se régaler de ce légume toute l’année durant et sous toutes ses formes.


Le chou
un ami qui vous veut du bien
Il est notamment apprécié pour ses vertus nutritives et médicinales