Celles et ceux qui connaissent la réputation de notre bon Roi-Soleil pour les plaisirs de la table comprendront que celui-ci, après la chronique consacrée au faisan, serve à nouveau notre propos… Nous nous intéressons à présent au Saint-Nectaire, fort bien nommé d’ailleurs puisque c’est le maréchal Henry de La Ferté-Sennetterre qui l’introduisit au menu du souverain, lequel raffolait tant de ce fromage qu’il le fit venir à dos d’âne jusqu’à la cour.
Cette route, qui a mené le Saint-Nectaire jusqu’à Versailles, prend son origine dans cette Auvergne volcanique qui flatte les sens ; à cheval entre Puy-de-Dôme et Cantal, les Monts Dore offrent aux vaches qui y paissent une herbe riche en variétés aromatiques : réglisse, gentiane, thym, etc. De leur lait (cru ou pasteurisé), le Saint-Nectaire tire ce subtil parfum de noisette pour lequel on l’apprécie tant.
Quant à celles et ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de le goûter, rien n’est perdu : à l’aune du chevalier de Lagardère, ce fromage vient à vous si vous ne venez pas à lui ! Ainsi l’interprofession du Saint-Nectaire a-t-elle créé un Saint-Nec’ Truck : celui-ci joue les vedettes dans les manifestations gastronomiques de France afin de valoriser les qualités gustatives de ce fromage, qui bénéficie depuis 1964 d’une AOP.