« Trois ans après sa reprise par le groupement Lumin’ Toulouse, et en dépit de la situation sanitaire dramatique que nous vivons, le Min a rempli ses objectifs, se félicite Dominique Batani, président du Grand Marché. Nous accueillons de nouvelles sociétés très diversifiées, s’inscrivant sur les secteurs de la logistique, des activités de soutien, de l’agroalimentaire… Le tout sans faire de parisianisme, ni un second Rungis à Toulouse, mais en gardant des valeurs locales. » Parmi les dernières entreprises arrivées, on trouve Tea’Magine, spécialisée dans la création de thés et infusions, l’entreprise adaptée ANRH, Chariovalie, qui loue et entretient des chariots, Concept’interim, Consign’up, la mutuelle Mapa, les créateurs de l’appli mobile Local Go et Solutions durables, qui aide les entreprises à mettre en place des démarches responsables. Le Min est plein à 97 % et il continue à développer ses infrastructures. Il proposera, au premier trimestre 2021, 3 500 m² de locaux supplémentaires, dont 850 m² de pépinière d’entreprises.
En 2019, le Grand Marché a commercialisé 179 000 t de produits, soit un peu plus qu’en 2018 (169 000 t) et réalisé 389 M€ de CA, en hausse de 5 %. Il maintient le nombre de ses entreprises à 154, mais accueille moins de producteurs (272 au lieu de 295), bien que onze nouveaux viennent vendre leurs produits sur le carreau. « Même si nous appliquons la gratuité aux jeunes agriculteurs et aux bio, il est difficile de recruter, car le nombre de producteurs baisse en France, reconnait Maguelone Pontier, directrice du Grand Marché. En revanche, ils nous rejoignent au sein du consortium Carrément Gers ou de l’association Produire sur son 31, qui proposent des offres groupées à destination des distributeurs et de la restauration. » Les activités horticoles et carnées du MIN sont en baisse, sauf en viande sur des produits locaux très qualitatifs. En revanche, les ventes du secteur marée, avec une offre 100 % Occitanie, progressent.
Au total, près de 15 % des entreprises ont été très impactées par la Covid, et 30 % s’en sortent très bien, grâce au repli important des consommateurs vers le bio et le local. « Nous avons mis en place un important accompagnement tout au long de la crise, ajoute Maguelone Pontier. Nous avons créé un groupe whatsapp pour tenir tout le monde informé des dernières décisions (État, préfet…). Nous avons aussi ouvert un drive pour que les particuliers puissent passer chercher leurs commandes ou se faire livrer, quand les marchés de plein vent de Toulouse ont fermé. Une entreprise qui a proposé des paniers à domicile a multiplié son CA par six et a développé l’activité des livreurs. » Ne voulant laisser personne sur le bord du chemin, Dominique Batani précise que le Min appliquera des exonérations de loyers allant d’un à six mois, selon les pertes de CA.
Florence Jacquemoud
Profex arrive sur les MIN de Toulouse et d’Agen
Le groupe Bordelais Profex, spécialisé dans la distribution de fruits et légumes haut de gamme, a racheté, le 1er octobre, les fonds de commerce des activités cash de Pomona Terre d’Azur, situées sur les Min de Toulouse et d’Agen. Bien que l’opération se soit faite via sa filiale Marcelette, les deux entreprises ont pris le nom de Profex Toulouse et Profex Agen. L’ensemble du personnel
a été maintenu.
Jean-Hugues Belland, président du groupe, souligne dans un communiqué que ces opérations renforcent Profex « sur l’axe Barcelone, Perpignan, Toulouse, Agen, Bordeaux ». Désormais à la tête de cinq outils, dont trois dans le Sud-Ouest, un à Rungis et un à Rouen, Profex commercialisera 40 000 tonnes de fruits et légumes par an, auprès d’une clientèle principalement composée de détaillants.