Lorsqu’elle était petite fille, Camille Baggio avait un rêve, diriger un restaurant qui s’appellerait « Le dîner aux chandelles ». Quelques années plus tard, un bac scientifique et une licence d’hôtellerie et de restauration en poche, ce souhait se réalise au MIN de Toulouse, où elle a repris le restaurant le Karo et l’a transformé à son goût. Le nouvel espace s’appelle La Parenthèse, un lieu à l’ambiance chaleureuse et familiale, dans lequel Camille souhaite que ses convives se sentent bien et passent un bon moment.
« Après être partie un an comme jeune fille au pair en Italie, pays d’origine de ma famille, pour y apprendre la langue et découvrir les spécialités, puis avoir travaillé une autre année dans les cuisines gastronomiques d’un bateau de croisière de luxe, une expérience très formatrice, je suis rentrée à Toulouse, où j’ai passé un an dans une pizzeria, raconte la jeune femme. Mais j’ai vite compris que je préférais la cuisine française traditionnelle. Je me suis mise à chercher un restaurant à reprendre. Par chance, j’ai trouvé cet établissement. Le bâtiment en hauteur, très lumineux, surplombe le marché. Et la cuisine, ouverte sur la salle, permet de voir la clientèle et d’être vu. C’était parfait. J’ai juste refait la déco, avec beaucoup de bois, pour que ça rappelle les voyages. »
Camille cuisine avec Fabien Mas, avec lequel elle a travaillé pendant ses années d’apprentissage. Tous deux proposent une carte qui change chaque semaine, avec des formules à 17,90 Ä. Ils servent de 7h à 14 h, en commençant par de copieux petits déjeuners sucrés salés avec grillades, pour les gens qui commencent à travailler très tôt. Les plats sont composés de produits de saison uniquement, achetés sur le site du Grand Marché, et les garnitures varient tous les jours. Les produits sont frais, de préférence locaux, ou en tout cas français. Une formule qui plaît aux habitués du MIN comme aux clients venus de l’extérieur, qui représentent 60 % des convives. Camille dispose aussi d’une salle de 25 places pour organiser séminaires, cocktails ou repas d’entreprise.
Enfin, la jeune femme, très attachée à la protection de l’environnement (tri sélectif, linge lavé de manière écologique et séché à l’air libre, interrupteurs automatiques dans les toilettes, économie de gaz à la cuisine, etc.) souhaiterait cultiver ses plantes aromatiques sur les terrasses du restaurant. Un petit « plus » pour personnaliser ses assiettes.
Florence Jacquemoud
