L’ANRH (Association pour l’insertion et la réinsertion professionnelle et humaine des handicapés), qui possède 22 entreprises adaptées dans toute la France, a posé un pied sur le MIN de Toulouse. Depuis 2019, l’Entreprise adaptée (EA) de Montauban y propose ses services d’entretien et de maintenance des bâtiments (plomberie, électricité, peinture, ménage…), de nettoyage des vitres à l’eau osmosée (sans produit chimique), de pose et rénovation d’enseignes, de travaux administratifs et commerciaux… « Nous sommes prestataires de services sous-traitants et nous intervenons sur 23 métiers, confie Gérald Vicquelin, directeur de l’établissement de Montauban. Notre effectif est de 25 personnes, dont 95 % en situation de handicap que nous accompagnons dans leur insertion professionnelle. Sur le MIN, l’un de nos salariés a, par exemple, repeint des bureaux. Nous avons par ailleurs obtenu, l’année dernière, l’agrément spécifique pour la mise en pratique du CDD Tremplin, qui permet de remettre en employabilité des personnes éloignées de l’emploi, en les faisant monter en compétence. Celles-ci sont salariées de l’EA, mais travaillent sur le site d’une entreprise cliente en milieu ordinaire où elles sont formées. La durée du CDD va de 4 à 24 mois et l’objectif final est l’embauche en CDI. »
Au MIN de Toulouse, où elle est pour l’instant installée dans les locaux provisoires, l’EA intégrera bientôt le nouveau plateau de bureaux actuellement en construction et fera partie de l’association Les pépites du MIN. « Nous avons choisi d’être au MIN pour son esprit de famille, cette énergie qui pousse à créer ensemble, poursuit le directeur. Nous pourrions y proposer un service de conciergerie, tenu par des personnes en situation de handicap, avec des services de repassage, pressing, prise de rendez-vous, relais postal… tout est à inventer. » L’EA propose également ses services d’entretien de bâtiments pour le gestionnaire du MIN et les entreprises du site. À terme, elle bâtira une équipe toulousaine qui pourra aussi intervenir sur la ville. Enfin, l’EA a lancé une campagne de dons pour acheter deux exosquelettes qui permettront de maintenir en hauteur, sans effort et sans douleur, les membres supérieurs des employés qui lavent les parois vitrées. Et ouvrir ainsi cette activité professionnelle à de nouvelles personnes.
Florence Jacquemoud
Consign’Up
Longue vie aux bouteilles !
Installée sur le MIN depuis juin dernier,
la jeune association Consign’Up collecte, lave et revend des bouteilles de vin, bière et jus de fruits, dans un rayon de 100 km autour de Toulouse. Du côté des producteurs, elle travaille pour le moment avec cinq brasseurs, un vigneron et un fabricant de jus de fruits ; du côté des distributeurs, elle œuvre pour une vingtaine d’épiceries indépendantes,
des magasins bio et des cavistes.
« Les distributeurs communiquent auprès de leurs clients sur ce dispositif de consigne, explique Caroline Pillore, salariée de l’association et coordinatrice du projet. Nous leur fournissons pour cela des visuels et proposons des formations. Les consommateurs rapportent ensuite leurs bouteilles vides aux points de vente et nous les collectons pour les laver. » Cette étape est aujourd’hui réalisée en Nouvelle-Aquitaine, mais Consign’Up compte acquérir, d’ici à la fin 2021, un outil de lavage qu’elle implantera sur son territoire. Une fois propres, les bouteilles sont revendues aux producteurs. Elles doivent cependant être assez solides pour être lavées un grand nombre de fois et leurs étiquettes doivent pouvoir se décoller. L’association accompagne les producteurs pour mettre au point ces détails techniques. « Nous visons un million de bouteilles par an, poursuit Caroline Pillore. Aujourd’hui, le taux de retour est de 30 %, mais il va augmenter. La consigne répond à une attente des clients qui veulent consommer local et responsable. Cela les fidélise, permet aux producteurs de faire des économies et c’est bon pour la planète. »F. J.