Si le produit n’est pas à Rungis, c’est qu’il n’existe pas !
Cela fait une dizaine d’années que je viens acheter à Rungis. Les produits du MIN représentent près de 90 % de notre offre, que nous complétons avec nos propres cultures maraîchères : variétés anciennes de tomates cultivées en pleine terre, fraises, haricots beurre, etc. Ces achats nous permettent d’approvisionner notre magasin de Reims, les marchés de plein air où nous sommes présents, et notre camion qui fait la tournée dans la Montagne de Reims. Nous fournissons également en produits d’exception de notre production ou de Rungis quelques restaurants étoilés.
Ma femme ou moi-même, nous venons deux fois par semaine : le jeudi pour les ventes du week-end, le lundi pour les dépannages et quelques réassorts. Le camion arrive à quai à 3 h et nous ne repartons guère avant 8 h ou 9 h ! C’est une facette très importante de notre activité, qui conditionne la satisfaction de notre clientèle et l’équilibre économique de l’entreprise. L’achat est le nerf de la guerre dans notre métier, et l’erreur dans ce domaine peut se payer cher !
C’est pourquoi il est très important pour moi de me déplacer, de regarder, de goûter, de fouiller, voire de retourner des palettes pour trouver ce que je cherche. Si j’ai des fournisseurs réguliers, qui connaissent bien mes besoins – Blampin, Bratigny ou encore Mouneyrac –, je reste ouvert aux opportunités et aux nouveautés. C’est à Rungis que l’on sent le mieux le marché et les évolutions de la consommation. Comme je l’ai déjà entendu dans les allées du MIN, si le produit n’est pas à Rungis, c’est qu’il n’existe pas !
Le métier de primeur est une passion dans la famille de ma femme depuis quatre générations. Ma belle-mère Annick travaille toujours avec nous et nos enfants viennent volontiers nous donner un coup de main le samedi.
Ladam Primeurs
24, rue de Mars
51100 Reims