Aurélien Gayet, dirigeant de la société Avifruis et de l’interprofession Califruits 1Aurélien Gayet, dirigeant de la société Avifruis et de l’interprofession Califruits 1

Aurélien Gayet, dirigeant de la société Avifruis et de l’interprofession Califruits

Une cerise oui, mais une cerise de Bessenay !

Dans la région de Bessenay (Rhône), la culture de la cerise représente 90 % des fruits cultivés. Parmi les cultivateurs locaux, on retrouve Aurélien Gayet, un amoureux de la cerise du Bessenay, une perle rouge reconnue pour son goût et sa qualité.

Aurélien Gayet, comme bon nombre de ses comparses, connaît une année 2021 fort complexe. La saison s’annonce compliquée, à Bessenay comme dans de nombreuses autres régions arboricoles. En effet, en avril dernier, le gel a eu des répercussions dramatiques sur les cultures. Un cauchemar encore très vivace dans l’esprit du cultivateur. « Les exploitations ont été touchées à des degrés divers : les fruits de celles situées entre 450 et 550 m d’altitude n’ont pas gelé, on estime qu’il reste 40 à 50 % du verger », résume-t-il. Dans son verger, qui comprend 13 ha dont 9 sont dédiés à la culture de la cerise, l’arboriculteur estime avoir un potentiel de récolte ne dépassant pas 60 % des volumes habituels. « Le gel est advenu pendant la floraison, il a touché les variétés les plus précoces : il y aura plus de cerises à récolter en juillet qu’au mois de juin », commente Aurélien Gayet. La variété la plus précoce n’est autre que la burlat, cerise la plus connue des consommateurs qui représente 10 % des volumes de cerises de Bessenay.

L’artisan de la reconnaissance

D’autres variétés plus tardives comme la régina, une cerise assez ferme et résistante aux intempéries, ou encore la staccato, devraient permettre à l’arboriculteur de sauver les meubles. Depuis 2017, la cerise de Bessenay est une marque déposée et portée par les producteurs de Bessenay, l’interprofession Califruits, ainsi que deux metteurs en marché Cerifrais et Chambe Agri-Fruits. « Avant de créer la marque cerise de Bessenay, nous avions évoqué le lancement d’une IGP, mais le problème, c’est qu’il faut dix ans pour la créer. Nous avons donc opté pour une marque, qui contrairement à la précédente, Sublim de Bessenay, rassemble l’ensemble de la filière », détaille Aurélien Gayet. Grâce à plusieurs campagnes de communication (affichage sur des camions, publicités télé et en ligne), la marque a petit à petit gagné en notoriété. La cerise de Bessenay s’est d’ailleurs dotée d’un ambassadeur de poids en la personne du chef triplement étoilé Régis Marcon.
Et le Bessenay a bon nombre d’atouts à faire valoir : burlat, ferdouce, balrine ou regina, dans la région de Bessenay et ses alentours, ce ne sont pas les variétés de cerises qui manquent. Au total, la culture de la perle rouge du Rhône ne représente pas moins de 3 000 tonnes de fruits par an, récoltées sur une vingtaine de communes situées entre les Monts du Lyonnais et le Pays de L’Arbresle.

M. R.

Aurélien Gayet, dirigeant de la société Avifruis et de l’interprofession Califruits

Avifruits

26, montée de Bernay
69690 Bessenay

Tél. : 06 41 80 02 50

L’histoire

À l’instar d’Aurélien Gayet, ils sont plus d’une centaine de producteurs à cultiver ce petit fruit rouge réputé. L’arboriculteur dispose de terres et d’un climat qui se prêtent tout particulièrement à la production de la cerise. Les nombreux coteaux et les sols d’arène granitique sablo-limoneux offrent un terrain idéal pour la culture. L’altitude des vergers d’Aurélien Gayet permet, quant à elle, de préserver la fraîcheur et la fermeté des fruits. L’Auvergne-Rhône-Alpes où se situe son exploitation est d’ailleurs la deuxième région productrice de cerises après la PACA.

« L’année dernière, nous avions une dizaine de producteurs certifiés HVE et une quinzaine devraient le devenir en 2021. Cela représente d’ores et déjà près de la moitié des volumes produits. »