La crevette est, en volume, le troisième produit de la mer importé en France, et le deuxième en valeur. Ses importations (en frais et en surgelés) s’élèvent bon an mal an à 100 000 tonnes, derrière le thon (120 000 tonnes environ) et le saumon (160 000 tonnes). Nos exportations sont en revanche très faibles : 10 000 tonnes environ.
Selon Franceagrimer, la production mondiale de crevettes est dans une phase de croissance « modérée » en 2017. Pour les analystes de l’aquaculture, la production des élevages chinois baisserait de 10 à 20 %, affectés par le climat trop chaud, comme au Bangladesh, en Indonésie et en Thaïlande. En revanche en Inde, la production augmente de 25 % par rapport à 2016, et de 14 % en Équateur. Les achats des trois principaux marchés d’importation (Union européenne, États-Unis, Japon) sont en hausse en 2017, marquant la reprise économique des pays riches. L’élevage concerne essentiellement les crevettes dites tro-pi-cales (tigrée géante, etc.) que l’on retrouve en frais ou en surgelé. Ce développement de fermes de crevettes ne se fait pas sans poser des problèmes environnementaux sur des écosystèmes fragiles (corail, mangrove…). Aussi, des filières développement durable se mettent en place, comme la crevette label Rouge produite à Madagascar. La pêche française nous approvisionne en crevettes grises et bouquets (crevettes roses), indique Pavillon France. La pêche à la crevette grise se pratique sur les plages du littoral (Nord, Pas-de-Calais, Normandie, Méditerranée). Les crevettes roses sont plutôt capturées au casier ou au chalut de petite maille. En 2017, la crevette bouquet a connu un chiffre d’affaires en hausse de 14 % « grâce à une commercialisation d’été réussie », indique Franceagrimer. La consommation nationale est plutôt stable ces dernières années : les ventes de crevettes roses en halle à marée se sont élevées à 242 tonnes en 2017 (contre 248 tonnes en 2016, soit un léger recul de 3 %). Les principales criées pour la crevette bouquet sont Le Croisic (75 tonnes), Saint-Gilles-Croix-de-Vie (45 tonnes), Sète (29 tonnes), Lorient (28 tonnes), Noirmoutier (14 tonnes) et Oléron (13 tonnes). En revanche, les ventes de crevettes tropicales sous halle à marée sont en net recul en 2017 : 11 tonnes (contre 19 tonnes en 2016, soit un recul de 45 %).
Olivier Masbou

La crevette de Nouvelle-Calédonie
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