La France, le pays de la noix

La France est le premier pays producteur de noix de l’Union européenne avec une moyenne de près de 38 000 tonnes par an. On distingue deux grands bassins de production : le Sud-Ouest et le Sud-Est. Le marché, qui dispose de deux AOP (Noix de Grenoble et Noix du Périgord), est segmenté en trois produits avec les noix fraîches (1 %), les noix sèches (65 %) et les cerneaux (environ 34 %). La noyeraie française est constituée essentiellement de six variétés classiques, dont la Franquette, la Corne, la Marbot et la Grandjean (Noix du Périgord), mais aussi la Mayette et la Parisienne (Noix de Grenoble). Cette année, les conditions climatiques ont été particulières, ce qui a impacté la récolte. Dans la Drôme par exemple, les producteurs ont été handicapés par la sécheresse et ont récolté avec deux semaines de retard. Le mois de septembre s’est révélé trop sec et trop chaud. Conséquence : l’ouverture des coques et la chute des noix au sol n’ont pas été optimales. Les nuciculteurs ont peiné à trier les « noix grillées », celles pour qui le soleil a été trop violent et qui doivent être écartées. En effet, les feuilles mortes qui ont tapissé le sol en même temps que les noix n’ont pas facilité le ramassage. Si les difficultés s’annonçaient de taille, la récolte a néanmoins été bonne, mais les volumes sont en légère baisse par rapport à l’an passé. Pour la production, il faut être patient pour connaître les chiffres. Un noyer commence à produire à partir de 10 ans et atteint sa maturité entre 12 et 15 ans, selon les régions. Le potentiel de production est en moyenne de deux tonnes par hectare.
Mickaël Rolland