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40 ANS SUR LE MIN TOULOUSE OCCITANIE

Maryse et Serge Soulage vont passer la main, sereins

Maryse et Serge Soulage viennent de fêter leurs 40 ans de présence sur le MIN de Toulouse. Un très beau parcours professionnel, avant de se retirer.

Lorsqu’il s’est installé sur le MIN de Toulouse, le 1er février 1978, Serge Soulage a acheté un box de 56 m pour lancer son entreprise. À l’époque, ses parents produisaient des noix, des châtaignes, des haricots verts et des fraises dans le Lot, mais ce n’était pas suffisant pour faire tourner son commerce. « C’est en 1980 que nous avons commercialisé des produits bretons, raconte-t-il. Nous avons rapidement manqué de place. et dès que l’opportunité se présentait d’acquérir le box d’une entreprise voisine, nous le rachetions. Nous en avons repris 23 en quarante ans et disposons désormais de 1 400 m² ! Quand nous nous sommes installés, nous étions 58 grossistes sur le marché. Nous sommes aujourd’hui à peine une vingtaine. »

Des clients devenus des amis

Les établissements Soulage sont les représentants officiels des légumes Prince de Bretagne, dont ils réalisent 90 % des ventes sur le MIN, et de la tomate Ô Toulouse, produite au nord de la ville. Ils vendent 6 000 tonnes de légumes par an et réalisent un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros. 60 % de leurs produits viennent de Bretagne et le reste provient majoritairement de Midi-Pyrénées, du Nord ou de Perpignan. « Nous importons très peu, sauf les brocolis et artichauts qui viennent d’Espagne, à certaines périodes, ou les poivrons orange et jaunes que nous achetons en Belgique. » L’entreprise emploie dix personnes. Serge est en charge des achats, Maryse préfère la vente. Tous deux vivent au rythme de la météo qu’ils consultent au moins quatre fois par jour. Si on annonce chaud à Toulouse, ils renforcent leur stock de tomates. Si la pluie est prévue en Bretagne, ils anticipent l’achat de cocos de Paimpol car, une fois mouillés, ceux-ci ne peuvent plus être stockés. Leurs clients sont essentiellement des détaillants de la région ou d’autres grossistes qui livrent les GMS et la RHF. Plus que des relations d’affaires, ils sont devenus des amis.

Une page se tourne

« Dans les années 1980, nous livrions toutes les collectivités, hôpitaux, armée, cités universitaires, prisons… poursuit le grossiste. Nous avions développé des produits de quatrième gamme et sommes montés jusqu’à 17 salariés. En 1997, nous avons subi la concurrence de grands grossistes multiproduits et nous avons perdu du volume. Nous avons arrêté la restauration et essayé les GMS indépendantes, comme Intermarché ou Super U, mais cela s’est fait au détriment de nos clients grossistes que nous court-circuitions. Du coup, nous avons quasiment arrêté toutes les livraisons pour redevenir uniquement grossistes du MIN. » Spécialisée dans les légumes, l’entreprise Soulage est complémentaire de sa voisine Favarel, qui commercialise des fruits. Les deux structures ont récemment été reprises par le groupe Blampin. Serge et Maryse continueront à la diriger jusqu’en 2019, puis ils passeront la main à Pierre Raynal, depuis quinze ans leur employé. « C’est pour moi une fierté de terminer ma carrière en ayant revendu mon entreprise au groupe Blampin et en sachant que mes salariés seront bien traités, conclut Serge. À 60 ans, je pars tranquille à la retraite. »
Florence Jacquemoud

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JEUNES TALENTS DU MARAîCHAGE

Trois producteurs récompensés
Le volet Sud-Ouest du premier concours des Jeunes Talents du maraîchage, organisé par Légumes de France, s’est déroulé le 25 mai au Grand Marché. Fabrice Bianchini, producteur d’ail violet de Cadours (Gers), Lionel Lauture, maraîcher multiproduits à Lauzerte (Tarn-et-Garonne), et Pierre Laporte, venu des Pyrénées-Atlantiques avec des fraises, des pommes de terre nouvelles et des petits pois, ont présenté leur exploitation au jury* et fait goûter leurs produits. Talentueux et passionnés, ces jeunes producteurs ont été sélectionnés parmi un grand nombre de candidats. C’est le Basque Pierre Laporte, installé à Tarnos sur près de 9 ha, qui a remporté l’or, pour son dynamisme en production de légumes et fruits rouges, et son organisation de vente directe très efficace dans l’agglomération bayonnaise. Le trophée d’argent a été remis à Fabrice Bianchini pour la création d’une gamme de recettes apéritives à base d’ail qu’il commence à commercialiser. Lionel Lauture n’a pas démérité avec le bronze pour son projet autour de l’asperge verte et blanche. La finale nationale se tiendra au Salon de l’Agriculture 2019.