Spécialisée dans la vente de poissons issus des criées occitanes, l’entreprise Guivarc’h se diversifie en livrant une clientèle particulière et en ouvrant un cash dans l’espace Marée du Grand Marché.
L’entreprise Guivarc’h commercialise 300 t de produits de la mer par an.
L’entreprise Guivarc’h, qui commercialise 300 t de produits de la mer par an, occupe depuis quatre ans une loge au Grand Marché, Min de Toulouse Occitanie, pour une activité logistique de vente en gros.
Depuis plusieurs mois, elle avait en projet de proposer ses produits à la livraison de détail pour les particuliers, à partir de 2021, et se préparait à cette nouvelle activité. Mais la crise de la Covid-19 a accéléré son calendrier. « Nous livrons 250 restaurants sur Toulouse qui représentent 95 % de notre clientèle et qui ont tous fermé à la mi-mars, à cause du confinement, détaille Mickael Seguin, en charge du développement. Comme nous avions, dans nos cartons, le projet de développer, d’ici à un an, la livraison à domicile, via un site internet, nous l’avons tout de suite mis en place. Toute personne commandant entre 5 h et 16 h, du lundi au samedi (30 € au minimum), est désormais livrée le lendemain. Nous disposons de 11 camions frigo qui approvisionnent les restaurateurs tôt le matin [depuis la reprise des activités, NDLR], puis les particuliers dans la foulée. Et nous avons bien fait de proposer ce nouveau service, car pendant le confinement, nous avons touché 100 clients par jour. » L’entreprise développe, en parallèle, la marque Les Criées occitanes, qu’elle a créée il y a deux ans. Destinée à la promotion des filières traditionnelles et locales de la mer Méditerranée, celle-ci est labellisée Sud de France par la Région Occitanie. « L’idée est de mettre en avant les marins-pêcheurs, ces paysans de la mer et leurs petits bateaux dont on parle rarement, poursuit Mickael Seguin. Nous travaillons avec 120 d’entre eux qui vendent leurs poissons sur les criées de Sète, Port-la-Nouvelle, Saint-Cyprien et du Grau d’Agde. Dans le même temps, nous voulons aussi développer la distribution en circuit court. Nous ne savons pas comment la consommation va évoluer avec la Covid. Notre objectif est de proposer le plus grand éventail d’offres possible pour que tout le monde ait accès au produit. Outre la livraison à domicile, nous envisageons de créer des antennes, de reprendre des tournées à l’ancienne dans les campagnes, de livrer dans des points relais, d’être présents sur les marchés populaires, de proposer des services traiteurs… Nous nous transformons. »
Véritable « charcutier de la mer »
Durant l’été, une fois les restaurants rouverts et le rythme de vie revenu à la normale, l’entreprise est passée à 25 clients particuliers par jour, ce qui correspond au seuil que visait Annaïk Seguin, présidente de la SAS Guivarc’h, au démarrage de son activité grand public. Son objectif à terme est de toucher 1 000 clients récurrents tous les quinze jours.
Mais l’entreprise a aussi des projets à destination de sa clientèle professionnelle. Dès le mois de septembre, elle va quitter la loge qu’elle occupe à proximité de Promocash, pour installer un cash sur 470 m² dans l’espace Marée, à l’entrée du Grand Marché, où le bâtiment a été mis aux normes pour accueillir une offre physique, inexistante jusqu’alors sur le Min. Véritable « charcutier de la mer », l’entreprise disposera d’un atelier de découpe et d’un espace cuisine. Les restaurateurs et traiteurs pourront ainsi suivre un circuit de visite pour découvrir la marchandise et bénéficier de services de découpe (filetage) et de transformation (plats cuisinés).
■ Florence Jacquemoud