Le projet Toulouse Logistique Urbaine est lancéLe projet Toulouse Logistique Urbaine est lancé
actu-grand-marche

Le projet Toulouse Logistique Urbaine est lancé

Située face au MIN de Toulouse, la zone logistique de Fondeyre entame sa transformation. Une plate-forme dédiée au « dernier kilomètre », d’une ampleur encore inédite en région, y sera installée d’ici 2021.

L’actuel site logistique de Fondeyre, situé à 4 km de l’hyper centre-ville de Toulouse, terrain de 10 ha sur lequel se trouvent cinq bâtiments datant des années 1970, accueillera d’ici 2021 un nouveau centre de mutualisation, d’où partiront tous les colis, « de 3 kilos à 3 tonnes », à
livrer en centre-ville. C’est Toulouse Logistique Urbaine, filiale du groupement LUMIN’Toulouse et gestionnaire du MIN de Toulouse et de cette zone logistique, au sein duquel sont associées la Semmaris (51 %), Poste Immo (44 %) et la Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées (5 %), qui porte le projet. Ensemble, les trois actionnaires investiront 28 MÄ pour réaménager le site et y installer une plate-forme de 19 500 m.
Les anciens bâtiments seront démolis pour être remplacés par deux grands entrepôts de 200 m de long sur 40 m de large. La hauteur libre de l’édifice sera de 8 m et la résistance au sol de 3 t/m minimum. Une grande toiture en forme de V et une construction en sheds permettront aux halles d’être éclairées par la lumière naturelle. L’espace sera découpé en grandes travées de 500 m, qui disposeront de quais, de bornes de rechargement électrique et pourront aussi être équipées de cellules de froid positif et négatif. Au moins 2 000 m de chambres froides sont envisagés pour pouvoir satisfaire tous les professionnels. Un parking pour poids lourds sécurisé sous péage accueillera 144 véhicules, ainsi que de nombreuses places de stationnement pour voitures et vélos. Une station-service avec GNV et bornes de rechargement électrique, une station de lavage, des locaux sanitaires avec laverie et wifi sont prévus. Enfin, la plateforme comptera 4 000 m de bureaux et locaux sociaux, divisibles en lots de 550 m. Le projet vise une certification environnementale et le label Bâtiment à énergie positive.
« La mise en service du site devrait se faire en 2022, estime Philippe Wahl, le PDG du groupe La Poste. Comme dans chaque agglomération où nous installons un centre de logistique urbaine, nous créons actuellement une société Urby, avec un actionnariat qui lui est propre, pour prendre en charge la livraison en centre-ville. À Toulouse, la volonté de Jean-Luc Moudenc, maire et président de l’agglomération, a été de travailler avec l’ensemble des acteurs de la logistique. Nous assurerons à la fois le dernier kilomètre, qui représente 20 à 50 % du coût global du transport, mais aussi les flux de retours produits et de recyclables. » Dans un premier temps, Toulouse Logistique Urbaine traitera majoritairement de l’agroalimentaire, puisque l’entreprise travaillera en synergie avec le MIN, ce qui boostera notamment auprès des commerçants et des restaurateurs l’offre Chronofresh de livraison express de colis frais, que La Poste exploite déjà sur Toulouse. Puis, la part du e-commerce se développera.
Florence Jacquemoud

Dernier kilomètre électrique

« Le nombre de colis à transporter en France augmente chaque année de 8 % à cause du e-commerce et a donc doublé en moins de dix ans, explique Philippe Wahl, PDG de La Poste. La logistique urbaine représente un ensemble de solutions qui visent à résoudre les problèmes liés au e-commerce, en mutualisant les flux, en réduisant le nombre de véhicules et, donc, les engorgements et les embouteillages dans les centres-villes, ainsi que la pollution, en proposant des livraisons propres et silencieuses. À Toulouse, ce sont aujourd’hui 50 000 colis qui sont livrés chaque jour en cœur de ville par nos 36 véhicules électriques, vélos, staby (scooters à trois roues) et Kangoo ZE. Et donc, potentiellement, 100 000 en 2029. »

Le projet Toulouse Logistique Urbaine est lancé 2

Pour ses 60 ans, Strasbourg s’offre une halle gourmande

Créé par arrêté municipal du 23 février 1959, le Marché-Gare de Strasbourg s’est définitivement installé sur son site actuel de Cronenbourg en 1965. Le Marché a fêté ses 60 ans le 29 août dernier.
À cette occasion, la Samins, Société d’aménagement du Marché d’intérêt national de Strasbourg, a annoncé la création d’une halle gourmande. Ce marché couvert quotidien sera dédié à la vente aux particuliers. Ces halles devraient ouvrir à Pâques 2021. Dans un peu plus d’un an, les Strasbourgeois pourront venir faire leurs courses dans ce nouveau lieu. « Ce projet répond à un double objectif, explique Stéphane Babilotte, directeur général de la Samins. Être un vecteur de notoriété du MIN et promouvoir les savoir-faire locaux et des circuits courts. » L’animation du projet a été confiée au groupe Géraud, spécialiste de la gestion des marchés. La Halle proposera une surface de vente de 700 m2 et pourra accueillir 15 vendeurs (commerçants, producteurs, etc.). En plus de ce projet, le MIN est engagé dans de nombreuses démarches dans les domaines de la logistique urbaine (disparition progressive des véhicules diesel au profit de véhicules propres), de transition énergétique (installation d’une éolienne urbaine, de panneaux photovoltaïques), de valorisation des déchets.
O. M.

Le projet Toulouse Logistique Urbaine est lancé 1