
Les opérateurs peuvent louer ces nouvelles chambres froides.
Entreprise toulousaine spécialisée dans la location de cuisines mobiles dans toute la France, Locacuisines a installé, sur le carreau des producteurs du Min de Toulouse, deux chambres froides positives autonomes de 18 m², que les opérateurs peuvent louer selon leurs besoins. « Ce type de module apporte de la souplesse dans la gestion de la marchandise, explique Philippe Beato, président de Locacuisines. Il s’adresse aussi bien à un grossiste qui aurait besoin de plus de capacité qu’à un maraîcher, un traiteur, un fromager, un producteur de foie gras… Nous louons le module 1 400 € HT par mois, avec tarif dégressif en fonction de la durée. L’électricité, l’état des lieux, l’assurance et le SAV sont inclus. »
La proposition de ces équipements de froid aux entreprises du Min n’est qu’une première étape pour Locacuisines. Son concept de bâtiment modulaire de type Algeco, équipé de tout le matériel de cuisine nécessaire à une prestation, peut aussi être une offre de service intéressante pour un site comme le Grand Marché. « Nous proposons des espaces de restauration, composés d’un à cinquante modules, loués pour une journée ou plusieurs années, poursuit Philippe Beato. On fait appel à nous lorsqu’une cuisine professionnelle est en travaux et qu’il faut continuer à préparer des repas, mais aussi suite à un sinistre ou pour assurer des prestations événementielles et sur des sites saisonniers. Nos bâtiments modulaires, vite installés, sont une alternative souple, techniquement et financièrement, à la construction. Ils sont moins coûteux et économes en énergie. » Locacuisines assure 300 prestations par an, ce qui représente plus de 5 millions de repas préparés par ses clients. L’entreprise fait travailler une cinquantaine de personnes et réalise 6 à 8 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, à 40 % sur les marchés publics et 60 % dans la restauration commerciale et collective.
■ Florence Jacquemoud
Maison Sassier, orfèvre du café sur mesure

Mathieu Sassier.
Mathieu Sassier est un passionné de café. Dirigeant depuis treize ans de la société Caféco Distribution, qu’il a créée avec son père pour installer dans les entreprises et les collectivités des machines à café et des distributeurs automatiques, il s’installe aujourd’hui au Min de Toulouse avec une nouvelle activité, baptisée Maison Sassier. « Nos volumes de vente augmentent, si bien que nous avons décidé de torréfier nous-mêmes nos cafés, explique-t-il. Nous allons acheter nos cafés verts à des grossistes qui sélectionnent des produits de terroir, tracés et de qualité, ce qui va nous permettre de proposer des cafés de spécialité, aux caractéristiques bien typées, à l’opposé des mélanges industriels au goût uniformisé. » Installé au Min sur 200 m², Olivier Sassier va donc torréfier lui-même son café artisanalement, en prenant le temps et avec douceur, pour ne pas en « casser la subtilité ». Une extraction complexe, lors de laquelle, en bon barista, il devra veiller à éviter trop d’amertume ou d’acidité. D’ici à la rentrée de septembre, il aura investi 300 000 € pour s’équiper d’un torréfacteur capable de traiter 120 kg de café par heure et d’une ensacheuse. Deux gammes seront lancées. D’une part, les cafés du Grand Marché, pour la restauration, l’hôtellerie, les épiceries, les marchés de plein vent et les entreprises (distributeurs automatiques), qui sont des produits bio et pure origine. D’autre part, les cafés primeurs, pour la grande distribution, des mélanges équilibrés. Le local de la Maison Sassier comprendra une zone de stockage et un comptoir pour la vente au kg aux personnes présentes sur le Min. Une salle de réunion et de formation sera aussi proposée aux entreprises qui pourront y organiser des sessions de travail délocalisées, aux CE qui viendront choisir leur machine à café ou aux restaurateurs qu’Olivier accompagnera pour mettre au point leur carte des cafés. Le jeune chef d’entreprise va créer neuf emplois et compte produire 90 t de café par an dès la troisième année.
■ Florence Jacquemoud