Les accessoiristes de Rungis sont des acteurs incontournables du Marché. Ils fournissent aux clients du Marché et aux différents grossistes les matériaux, accessoires, équipements mais aussi services, solutions techniques et logistiques indispensables à la bonne marche de leurs activités. Ils sont chaque jour à la disposition des professionnels du MIN, et de tous ceux qui souhaitent bénéficier de leurs compétences.
En octobre, le nouveau bâtiment F4A, conçu par le prestigieux cabinet de l’architecte Jean-Michel Wilmotte, devrait être inauguré. Il abrite quatre boutiques d’accessoiristes, qui ont vu leurs surfaces de vente modernisées et agrandies : Jac’Pesage, Le Petit Forestier, Bocca Sacs et Au Savetier de Rungis. Les autres accessoiristes du MIN, une soixantaine au total, sont installés dans les secteurs, au plus près de leurs clients potentiels. Les activités sont très variées et vont de l’agence de voyages aux fournisseurs de vidéo-surveillance, en passant par la climatisation, les arts de la table, sacs et sachets, balances, vêtements, trancheuses… Il y a les spécialistes, Bocca Sacs, Jac’Pesage, Au Savetier de Rungis… et les généralistes, comme La Bovida et Laroche, qui proposent de tout. Par exemple, un boucher peut s’y équiper entièrement, y acheter ses meubles, ses réfrigérateurs, aussi bien que ses épices, ses couteaux, ses sacs…
L’opportunité de développer son activité
Au Savetier de Rungis, dirigé par Foed Chakir, occupe désormais toute la nouvelle façade vitrée du bâtiment donnant sur la tour Semmaris. « Avant, le magasin originel faisait 66 mètres carrés. J’ai racheté Au Savetier de Rungis, qui existe depuis 1912, il y a dix ans, après avoir commencé ma carrière chez un fabricant de vêtements de travail. Grâce à l’agrandissement du bâtiment, nous sommes passés à 140 m2 pour le magasin et 230 m2 d’entrepôt de stockage, de préparation de commandes et de bureaux. Nous allons pouvoir multiplier par trois ou quatre le nombre de produits exposés. » FoedChakir s’enorgueillit d’équiper tous les professionnels de la tête aux pieds. « Je propose plus de 10 000 références sur catalogue. Il y a une infinité de possibilités de couleurs, de matières, de formes de poches… pour chaque type de produits. Nous équipons l’homme au travail, quel que soit son secteur d’activité, avec des produits qualitatifs. Je travaille avec des fabricants spécialisés en gilets, blousons, chaussures… qui sont situés essentiellement en France et en Europe. Notre force, c’est de pouvoir aussi bien équiper une entreprise de deux personnes qu’une autre de mille personnes dans un temps record, et en faisant choisir le modèle à chaque salarié. Cela fait vingt-cinq ans que je suis dans le secteur et je connais tous les fournisseurs capables de livrer rapidement n’importe quelle marchandise. J’ai rejoint il y a deux ans le groupement d’indépendants EPI Center afin d’élargir mes gammes grâce à son vaste référencement de fournisseurs. À la rentrée, nous allons avoir une nouvelle brigade de 12 agents de sécurité sur le marché de Rungis, et c’est nous qui allons les équiper pour leurs tenues et accessoires. J’envisage enfin de développer le service de blanchisserie déjà proposé à nos clients afin de leur proposer une offre complète. »
Personnalisation et made in France
Chaque client peut choisir une personnalisation, notamment en termes de broderie. « Nous équipons entre autres le CFA boucherie de Paris. Nous sommes reconnus pour nos services de personnalisation dans la profession. Nous sommes également connus pour notre bon rapport qualité- prix, le bon tissu, la bonne broderie… et le sérieux de notre travail. » Pour les tenues de cuisine et les bouchers, FoedChakir est heureux de présenter un de ses principaux fournisseurs. « Adolphe Lafont est un fabricant français qui existe depuis très longtemps dans le secteur du vêtement professionnel. Il a récemment relancé des gammes mixtes modernisées, aussi bien en termes de couleurs (jaune, orange, bleu jean…)qu’en termes de coupes et de design. Je suis aujourd’hui le revendeur exclusif de cette marque pour le Val-de-Marne. Nos clients sont de plus en plus sensibles au made in France, et veulent se démarquer, c’est stratégique. Il s’agit de l’image d’un commerce, le vêtement de travail c’est la première chose que l’on voit quand on pousse la porte d’un commerce. » Au-delà des tenues professionnelles, Au Savetier de Rungis équipe également le chef d’entreprise dans ses activités quotidiennes, notamment en chaussures. « Nous proposons tous les styles avec des marques fortes et reconnues, pour tous les âges et tous les types d’activités, soit une offre de plus de 500 modèles. » À la suite de l’agrandissement du F4A, FoedChakir envisage d’embaucher deux personnes supplémentaires, un magasinier et une secrétaire administrative. Ce qui portera à cinq l’effectif total. « Il y a dix ans quand j’ai racheté, Au Savetier de Rungis générait 250 000 euros de chiffre d’affaires, aujourd’hui nous réalisons 1,3 million et, avec l’agrandissement, nous ambitionnons de doubler ce chiffre en trois ans. »

Au Savetier du Rungis avant

Au Savetier du Rungis aprés
S’adapter au mode de consommation
Le magasin de FoedChakir va créer un atelier broderie, pour réaliser sur place en direct certains travaux sur des vêtements, des petites séries, du dépannage… afin d’être réactif face à une clientèle toujours plus pressée. « Je travaille avec les professionnels du MIN, mais aussi de nombreux artisans, des restaurateurs, des chaînes de magasins, comme Paris Store, la mairie de Paris… L’idée, c’est quand même de rester sur le Marché où il y a déjà fort à faire, mais aussi d’avancer et de grandir. Il y a des besoins, c’est évident. » Pour mener à bien ses projets et ses ambitions, le dirigeant du Savetier de Rungis s’applique à suivre l’évolution des modes de consommation. « Le marché se modernise et évolue. Avant, les gens se déplaçaient. Aujourd’hui, beaucoup n’ont plus le temps de venir sur place et se font livrer. D’où l’intérêt de proposer des solutions à distance et d’être présent sur la marketplace de Rungis, inaugurée le 1er juillet dernier. »
Caroline Maréchal
Le CAR à la manœuvre
