L’Institut d’informations et de conjonctures professionnelles a récemment réalisé, à la demande de l’Ademe, de l’interprofession France Bois Forêt et de plusieurs fédérations professionnelles de la filière bois*, une étude sur le secteur des palettes.
La filière palettes réunissait 980 entreprises et 1 138 établissements au 31 décembre 2015, (derniers chiffres connus) : 440 fabricants de palettes et de caisses palettes, 150 reconditionneurs de palettes, 300 fabricants d’emballages industriels, 40 fabricants d’emballages légers et 50 scieurs « avec activité palettes et emballages ». Elle a réalisé un chiffre d’affaires de près d’1,7 MdÄ. Trois métiers se révèlent de manière assez homogène : la fabrication de palettes et caisses-palettes (499 MÄ, dont 60 MÄ pour la seule fabrication de caisses-palettes), le reconditionnement de palettes (407 MÄ) et la fabrication d’emballages industriels (374 MÄ). Avec seulement 40 entreprises, l’emballage léger représente 198 ME. Le total des autres activités est loin d’être négligeable, avec 210 MÄ de chiffre d’affaires. L’ensemble du secteur compte par ailleurs 17 300 employés. Le secteur commercialise annuellement plus de 50 millions de palettes (51 millions en 2015), dont la très grande partie (47,5 millions) est fabriquée en France. Les entreprises sont plutôt bien réparties sur le territoire : une palette sur deux est vendue entre 100 et 500 km de son lieu de fabrication. 40 % de la production est commercialisée à moins de 100 km de son lieu de production. 7 % des palettes commercialisées en France sont importées par les fabricants de palettes et des reconditionneurs.
Elles sont très souvent en provenance de Belgique (70 % des importations). Elles viennent également d’Allemagne (8 %) et des pays de l’Est (14 %). Plus d’1,5 million de m3 de sciages ont été utilisés pour la fabrication des palettes en 2015. Dans la majorité des cas (57 %), ces sciages proviennent d’une scierie intégrée à l’entreprise fabriquant des palettes. Si les sciages ont été achetés (dans 43 % des cas), c’est essentiellement de France qu’ils proviennent. Au final, environ 95 % des sciages utilisés pour la fabrication des palettes sont de provenance française. Les essences utilisées sont principalement des résineux : 90 % des sciages consommés. Les trois principales essences sont : le sapin-épicéa, le pin maritime et le douglas.
Chez les feuillus, le peuplier domine, loin devant le hêtre (cf. ci-dessus). Pour les forestiers, producteurs de pins sylvestres et maritimes et de peupliers, la fabrication de palettes représente des débouchés importants.
106 millions de palettes ont été récupérées et ce, aux trois quarts, par des reconditionneurs.
Les palettes revendues en l’état prennent une place de plus en plus importante dans l’activité (45,6 millions de palettes). La réparation concerne près de 49 millions de palettes.
Et près de 100 millions sont remises sur le marché. 60 % des palettes ont été récupérées à moins de 100 km de l’établissement reconditionneur. En termes de destination, on reste très proche avec 55 % des palettes revendues à moins de 100 km. Olivier Masbou
* Fédération nationale du bois (FNB), la commission palettes de la FNB (Sypal), Syndicat de l’emballage industriel et de la logistique associée (Seila), Syndicat national des industries de l’emballage léger en bois (Siel).
Un nouvel ouvrage de référence sur la palette bois
Le SYPAL, commission palette de la Fédération nationale du bois, vient de publier « La palette bois, outil clé de votre performance ». Cette véritable petite encyclopédie de poche permet d’apprécier à sa juste valeur la place de la palette bois au sein de la supply chain. Cet ouvrage est une source d’information précieuse pour tous ceux qui utilisent, gèrent et valorisent la palette bois au quotidien. Complet, pragmatique et accessible, l’ouvrage s’articule autour de cinq thématiques majeures : la première partie présente les performances de la palette bois, à travers son positionnement dans la supply chain, des éléments de marché, mais aussi les compétences et savoir-faire des professionnels qui la produisent. Des réponses aux questions techniques liées à son utilisation sont également détaillées sur la base de résultats de récentes études. La seconde explique le positionnement de la palette bois au cœur de l’économie circulaire, en s’appuyant sur les atouts majeurs qui la caractérisent. La troisième partie, plus prospective, fournit des pistes d’évolution, d’innovation et de recherches. La quatrième partie est consacrée aux actions de communication mises en œuvre pour promouvoir la palette bois. Enfin, le dernier chapitre présente les normes et réglementations qui encadrent utilement le secteur. Facilement accessibles tout au long de l’ouvrage, des schémas, des photos et des graphiques permettent d’illustrer de manière concrète les éléments présentés.
Un nouveau site pour LPR
LPR-La Palette Rouge, division d’Euro Pool Group, poursuit sa politique d’optimisation de son réseau et annonce la création d’un nouveau centre de services, situé à Contrexéville, à proximité immédiate des usines de Nestlé Waters, client historique du loueur de palettes. 2,5 millions de palettes traitées par an, c’est le volume annuel estimé du nouveau centre de services de LPR. Entièrement automatisé, ce centre dispose d’une ligne de tri et de réparation de palettes équipée d’une cabine de peinture automatique. « Ce nouveau site s’inscrit dans la stratégie de déploiement de notre réseau de centres de services, afin d’être toujours plus proches de nos clients, tout en nous appuyant sur les compétences pointues de nos partenaires au niveau local. Avec cette nouvelle ligne, non seulement nous mettons à disposition de nos clients des palettes de haute qualité, imposées par l’automatisation croissante des entrepôts, mais nous raccourcissons également les circuits logistiques, conformément à notre politique environnementale », confie Pascale Cezard, responsable du réseau à LPR France. « En nous rapprochant de nos clients géographiquement, LPR réduit considérablement les kilomètres parcourus et donc les émissions de CO2, s’inscrivant pleinement dans une démarche de développement durable engagée depuis plusieurs années », ajoute Yves Degouve, directeur LPR France.