Agneau : la tradition a du bonAgneau : la tradition a du bon

Agneau : la tradition a du bon

La consommation d’agneau s’est réduite en France ces dernières années. Pourtant, les principaux pays fournisseurs n’économisent pas leurs efforts pour susciter l’envie. Quant à la production française, son excellence est unanimement reconnue.

La viande d’agneau a connu début avril son principal pic de consommation de l’année. Alors que le taux moyen de ménages acheteurs est en moyenne de l’ordre de 6 %, il est supérieur à 12 % dans la semaine qui se termine le dimanche de Pâques, constate le panel de consommateurs Kantar World Panel. À cette période, les quantités par achat s’envolent, les volumes hebdomadaires des semaines incluant la fête pascale étant au moins multipliés par trois.
Si la hausse des achats à cette période est liée à une tradition d’origine religieuse, elle correspond commercialement à l’arrivée sur le marché des agneaux « de lait », issus d’une gestation se faisant pendant l’hiver, au retour de la transhumance, et dont les naissances ont eu lieu vers février. Le printemps est globalement une période favorable pour la viande d’agneau. Après la période de l’agneau de lait, aux saveurs lactées et très douces, vient celle de l’agneau laiton ou agneau blanc, abattu entre 100 et 110 jours et nourri au lait maternel puis de substitution. Il pèse entre 12 et 15 kg. Plus tard dans la saison, on retrouve sur les étals des agneaux de bergerie, dont l’alimentation est complémentée et qui pèsent entre 15 et 18 kg, et des agneaux dits broutards à l’herbe, élevés en plein air et abattus selon les régions entre 3 et 12 mois et pesant entre 18 et 20 kg.
Si la consommation de viande d’agneau a tendance à baisser ces dernières années en France (un peu moins de 3 kg par habitant et par an, avec de grandes différences d’une population à l’autre), elle fait incontestablement partie des traditions culinaires.

Surconsommation en Île-de-France

Les Français restent les cinquièmes acheteurs en Europe, avec une surconsommation en Île-de-France et dans le Sud-Est. Pour relancer les achats, les trois principaux pays producteurs (Angleterre, Irlande et France) – qui sont aussi les principaux fournisseurs en viande ovine de la France – ont lancé en 2015 une campagne de communication européenne sur le thème « L’agneau, si simple, si bon ». Elle vient d’être renouvelée pour un budget de 10 millions d’euros. La filière de l’agneau français, dont la production se maintient ces dernières années après avoir beaucoup baissé entre 1990 et 2000, s’est positionnée sur des créneaux résolument qualitatifs. La production de viande d’agneau label Rouge, IGP ou AOP représente près de 15 % de la production française. Il existe une vingtaine de démarches d’agneau sous signe officiel de qualité en France, dont dix IGP (Aveyron, Bourbonnais, Limousin, Lozère, Pauillac, Périgord, Poitou- Charentes, Quercy, Sisteron et agneau de lait des Pyrénées) et deux AOC : Prés-salés de la baie de Somme et du Mont-Saint-Michel, sans compte l’AOP Mouton de Barèges-Gavarnie.
À noter qu’une filière de production renaît actuellement en Île-de-France. Lors du dernier Salon international de l’agriculture, une vingtaine d’éleveurs ovins ont lancé officiellement une nouvelle marque régionale : Agneau d’Île-de-France. Ils espèrent susciter de nouvelles vocations

Bruno Carlhian

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