Quasiment réduit à néant par la surpêche au début des années 1970 les stocks de harengs ( clupea harengus ) se sont depuis reconstitués. On peut donc s’en délecter sans craindre de contribuer à sa disparition. Inconnu des grecs et des romains, les populations germaniques le nommaient Haring, vite latinisé en Aringus dès le 3 ème siècle. Il va dès le 13 ème siècle faire l’objet d’un commerce industriel aussi important que celui des épices. En Norvège,l’un de nos principaux fournisseurs la pêche aux harengs a lieu entre octobre et mars lorsque les poissons ont atteint une qualité parfaite et sont accessibles. Sa chair se détériorant rapidement, difficile de trouver un autre poisson faisant l’objet d’autant de préparations : entier, en filets frais ou congelés, salé, fumé à chaud, c’est le fameux hareng saur, ou à froid, et surtout mariné, que ce soit en saumure ou à la sauce tomate et la crème aigre, maatje néerlandais, kipper britannique, Buckling allemand, surstrom suédois, rollmops universels. La spécialité russe est bien sur le hareng en manteau de fourrure, en fait recouvert de plusieurs couches de légumes étuvés et d’œufs durs à la mayonnaise. Riche en acides gras mono insaturés et polyinsaturés bénéfiques au système cardio vasculaire, sans oublier les omégas 3, notre harengus est vivement recommandé par les diététiciens.

