On distingue six espèces de lièvres, mais c’est bel et bien le lièvre d’Europe (ou lièvre brun) qui est le plus représenté et que l’on retrouve communément un peu partout en France. Le lièvre brun couvre ainsi la totalité du Vieux Continent, à l’exception du sud de l’Espagne et du sud de l’Italie. L’espèce était absente en Scandinavie et en Grande-Bretagne, mais elle a finalement été introduite en Angleterre, dès le Ier siècle de notre ère, puis dans le sud de la Scandinavie au XVIIIe siècle. Dans l’Hexagone, ces dernières années, les prélèvements cynégétiques ont augmenté de façon proportionnelle aux effectifs. La dynamique des populations reste pourtant fragile dans la mesure où le lièvre est soumis à des causes de mortalité variées qui limitent son développement. Selon l’Office français de la biodiversité, on trouve le lièvre d’Europe depuis le niveau de la mer jusqu’en montagne, vers l’altitude de 2 000 m. Les densités varient entre un et trois lièvres par km² dans les zones les plus pauvres et entre 10 et 30 lièvres par km² dans les plaines cultivées.
Forte proportion de blé d’hiver
Localement, ces densités peuvent être sensiblement plus élevées (50 à plus de 100 lièvres par km²), il s’agit alors généralement de secteurs présentant à la fois une forte proportion de blé d’hiver, quelques autres cultures favorables entrecoupées de bandes de prairies ou de banquettes herbeuses, et parfois parsemées de quelques buissons ou de petits bosquets. La France connaît par ailleurs une activité d’élevage relativement difficile à mettre en place : il est complètement dépendant des qualités maternelles des hases qui sont responsables de la survie des lapereaux après la naissance de ces derniers. On estime la production des élevages français à 120 000 lièvres par an.
M. R.
Que boire avec le...lièvre
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