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Vieux-Lille

c’est fort… de fromage !

Il affiche une odeur et un goût plus franc que le Maroilles

Première visite officielle d’un chef d’état soviétique dans l’Hexagone, la venue de Nikita Khrouchtchev en France, en 1960, constitue un événement historique à part entière… pour le fromage. Le 1er secrétaire du Parti Communiste est, de fait, tombé éperdument amoureux du Vieux-Lille à l’occasion d’un passage dans la capitale des Flandres ; tant et si bien d’ailleurs, qu’il fit importer en URSS ce fromage, qui n’a de lillois que le nom, incidemment, puisqu’il est fabriqué en Avesnois.
Cette anecdote nous renseigne sur la force de caractère de ce personnage, qui savait endurer l’odeur soutenue de celui qu’on affuble également du vocable de « Puant Macéré ». Comme disait Christian Clavier dans « Le Père Noël est une ordure » : « Mais il coince, ce fromage : on dirait les coulisses de l’Alcazar. »
Ce qui en soit n’est pas rédhibitoire puisque, selon les amateurs, plus ça sent fort, meilleur c’est fait. De fait, le Vieux-Lille, qui n’est autre qu’un Maroilles qu’on a affiné à sec puis macéré dans la saumure pendant 3 mois, affiche un goût plus prononcé que la version d’origine. Bénéficiant d’un label régional, il se déguste, à en croire les aficionados, accompagné de café noir ou de genièvre : à cœur vaillant, rien d’impossible !