Christophe DeplancheChristophe Deplanche

Christophe Deplanche

Le partenaire des artisans bouchers

Christophe Deplanche anime la société Deplanche-Lauberye depuis le décès de l’ancien dirigeant, René Deplanche, en 2007. Il a intégré l’entreprise à 18 ans et connaît toutes les ficelles du métier.

La société Deplanche-Lauberye fait pour ainsi dire partie des murs du Marché de Rungis. On la trouvait déjà aux Halles de Paris au siècle dernier. Si Christophe Deplanche, qui dirige la structure depuis 2007, peine à se remémorer la date exacte de la création de cette entreprise spécialisée dans le négoce de viandes françaises, il assure que Deplanche-Lauberye flirte avec ses 110 ans. L’histoire de l’actuel dirigeant a tout d’une belle réussite. Christophe Deplanche, qui a intégré à 18 ans la société, a tissé des liens étroits avec son ancien patron René Deplanche. Il est même tombé amoureux de la fille de ce dernier, qu’il a épousée, et dont il a adopté le patronyme.

Deplanche-Lauberye s’est fait la spécialité de commercialiser de la viande haut de gamme à destination des bouchers et des artisans présents à Paris et en région parisienne. Cet héritage perdure aujourd’hui : « Parmi les 13 mandataires présents dans ce pavillon, nous sommes les seuls à ne travailler uniquement que de la carcasse. Nos confères ont tous développé le sous-vide ou se sont spécialisés. » La société occupe deux modules au sein du pavillon de la viande, elle a su s’adapter aux différentes mutations du marché de la viande et notamment du manque de main-d’œuvre chez les bouchers. Ces derniers ont moins de temps pour se rendre au Marché de Rungis et, pour bon nombre d’entre eux, ont recours à la livraison ; un moyen pour Christophe Deplanche de maintenir le lien qu’il entretient avec ses clients à qui il propose essentiellement de la viande française de bœuf, de veau et d’agneau.

L’homme travaille aujourd’hui avec une vingtaine de fournisseurs, mais connaît aussi personnellement certains des éleveurs qui préparent pour lui les plus belles races, à l’instar de la blonde d’Aquitaine, de la parthenaise et de la limousine notamment. Parmi les veaux, les mêmes races sont représentées. Deplanche-Lauberye commercialise parfois de l’angus ou de la salers à la demande de certains de ses clients. En termes de volume, c’est la blonde d’Aquitaine qui est la race la plus vendue par la société. « Deplanche-Lauberye a toujours été réputée pour la viande de bœuf, notre cœur de métier », résume Christophe Deplanche, qui emploie 22 salariés répartis entre la vente et la découpe. « Nous fonctionnons en binôme car nous ne pouvons pas nous permettre de fermer un rayon. Ainsi, on trouve dans chaque rayon (bœuf, veau et agneau) un vendeur assisté d’un aide-vendeur et deux coupeurs. Cela permet d’assurer l’activité en toutes circonstances », détaille-t-il. Pour assurer ses livraisons, Deplanche-Lauberye opère auprès du transporteur DGL mais, ces dernières années, l’activité de DGL a explosé. À l’avenir, Christophe Deplanche souhaiterait mutualiser certaines livraisons. « Le transport c’est un métier, donc pour l’instant il ne s’agit que d’une idée », conclut-il.

            Mickaël Rolland

 

Deplanche-Lauberye

2, rue de l’Aubrac

94595 Rungis

Tél. : 01 46 87 34 03

33,8M€

de chiffre d'affaires

22

salariés

L’histoire

Christophe Deplanche 1Deplanche-Lauberye est une société qui affiche près de 110 ans au compteur. Depuis sa fondation, elle s’est spécialisée dans la distribution de viandes haut de gamme, essentiellement destinées aux artisans bouchers. Après le grand déménagement de 1969, le grossiste a poursuivi son activité, l’a renforcée afin de pousser son portefeuille clients à plusieurs centaines de bouchers sur la place francilienne. Parmi les spécialités de ce mandataire, on retrouve la blonde d’Aquitaine, la parthenaise, la salers ou la limousine ainsi que certains veaux « de lait » français, à l’instar du limousin ou d’animaux croisés.

Derrière l’acte d’achat d’une viande, il y a tout une filière. Il y a le boucher et, plus en amont, nous, qui avons opéré une sélection. On trouve ensuite les éleveurs qui doivent s’occuper de leurs animaux du matin au soir. Ils font un travail très difficile qu’il faut valoriser au maximum : on entend souvent, mais parfois pas assez, que les éleveurs sont en proie à des difficultés financières.