En cette fin de matinée de mai, Sébastien Hurel en termine tout juste avec sa tournée des pavillons fruits et légumes de Rungis menée tambour battant en compagnie de son père, Jean-Pierre. « Le camion est loin d’être plein, on s’était déjà largement couverts mercredi en marchandises », analyse le jeune primeur, du haut d’une expérience acquise aux côtés de son ascendant, rompu à toutes les ficelles du métier. « Cela fait bientôt quarante-quatre ans que je fréquente le marché de Rungis, depuis que j’ai fondé l’entreprise familiale en octobre 1975, témoigne en effet Jean-Pierre Hurel, toutes bacchantes dehors. Nous y achetons l’intégralité de la marchandise, depuis la tête d’ail jusqu’aux exotiques, qui contribuent à faire la réputation de la maison ». Usager du marché les lundis, mardis et vendredis, Jean-Pierre et Sébastien Hurel sont des clients réguliers des grossistes Mauvée, Agruban, Bratigny, Solpom ou encore Coicault.
« J’ai mes habitudes, mais je reste très vigilant à la sélection des produits, précise Jean-Pierre Hurel. C’est un savoir-faire d’acheter avec l’œil, de savoir profiter d’une opportunité » explique-t-il sous les yeux de Sébastien, qui a commencé à faire le marché seul. « J’ai investi dans un vélo pour circuler d’un pavillon à l’autre, car j’avale les kilomètres ! ». La marchandise est ensuite déchargée dans un entrepôt en ville, à Rueil-Malmaison, qui alimente les deux marchés de Rueil-Malmaison et de Suresnes. « Nous avons très longtemps également eu une boutique à Rueil, mais ma femme ayant pris sa retraite, nous l’avons fermée pour nous concentrer sur les marchés, une activité plus souple et qui plaît à mon fils », explique Jean-Pierre Hurel.
UN MARCHÉ JEAN-JAURÈS EN PLEIN ESSOR
La famille Hurel s’épanouit particulièrement sur le marché de la place Jean-Jaurès de Rueil-Malmaison, où elle occupe une position centrale très passante. Point de départ cette année de la Fête internationale des marchés, le marché piloté par le Groupe Géraud a bénéficié lors de son transfert, d’une halle en béton à une implantation en extérieur. « Depuis, le marché s’est agrandi et monte régulièrement en fréquentation », se réjouit Jean-Pierre Hurel. Selon le maire de la ville, Patrick Ollier, 4 000 à 5 000 personnes viennent chaque samedi dans le quartier piétonnier pour faire leurs courses auprès des 300 commerçants sédentaires de la ville et de la soixantaine de commerçants réguliers, ainsi que de la trentaine de stands « volants » du marché.
Certes, la concurrence est rude. « Les primeurs sont les plus représentés, analyse Jean-Pierre Hurel, puisque nous sommes une douzaine, dont deux producteurs (venus de Crespières et Carrières-sur-Seine dans les Yvelines, NDLR). Mais il y a une bonne émulation et une clientèle agréable et fidèle. Avec les années, ce sont les enfants de mes clients qui viennent désormais à notre rencontre ! »
B. C
DIXIT
Le commerce des fruits et légumes est inscrit dans l’histoire de la familiale Hurel. « Mes parents ont travaillé un temps comme primeurs et mes grands-parents avaient de petites cultures de fruits », développe Jean-Pierre, le patron de l’entreprise. « Je sais même que mon arrière-grand-mère paternelle faisait les marchés de Rueil et des Sablons au Pont de Neuilly avec une charrette des quatre saisons ». Un virus qui s’est transmis au fils Sébastien, qui reconnaît « tout aimer dans le métier : être dehors, l’ambiance entre commerçants et avec les clients, les produits, les achats… ». L’entreprise conserve un caractère très familial, le frère de Jean-Pierre Patrick et son neveu Stéphane étant également impliqués dans l’affaire.

Infos clés
– Marché Jean Jaurès à Rueil-Malmaison les mardis et samedis matins
– Marché Caron à Suresnes les jeudis et dimanches matin.
6 employés
130 références environ
BIO
Le commerce des fruits et légumes est inscrit dans l’histoire de la familiale Hurel. « Mes parents ont travaillé un temps comme primeurs et mes grands-parents avaient de petites cultures de fruits », développe Jean-Pierre, le patron de l’entreprise. « Je sais même que mon arrière-grand-mère paternelle faisait les marchés de Rueil et des Sablons au Pont de Neuilly avec une charrette des quatre saisons ». Un virus qui s’est transmis au fils Sébastien, qui reconnaît « tout aimer dans le métier : être dehors, l’ambiance entre commerçants et avec les clients, les produits, les achats… ». L’entreprise conserve un caractère très familial, le frère de Jean-Pierre Patrick et son neveu Stéphane étant également impliqués dans l’affaire.