Laurent Jolivet

Créé en l’an 2000, le groupe Popy s’est imposé en à peine plus d’une quinzaine d’années comme le leader incontesté de la production française d’andouilles et d’andouillettes, ses deux spécialités.  L’entreprise, que son patron Laurent Jolivet a fait grandir en confortant des marques très réputées et par croissance externe, compte désormais sept sites de fabrication en France, chacun  disposant de son savoirfaire, de ses spécialités et de ses marques. « Popy, le site “historique” du groupe, situé à Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon, fabrique une large gamme d’andouillettes dont les célèbres andouillette de Lyon à la fraise de veau, beaujolaise “refourrée main porc et veau” ou de Troyes coupée “Meilleur Ouvrier de France” », détaille Laurent Jolivet. La Champenoise,  dans l’Aube, produit notamment les non moins réputées « véritables andouillettes de Troyes » (le terme « véritable » garantissant l’origine géographique du produit), 5A et « refourrées main ». Bernaudeau, dans le Maine-et-Loire, se distingue par ses andouillettes tirées à la ficelle mais aussi par ses boudins blancs « à l’ancienne » ou « Royal » et ses boudins noirs. Chédeville, qui a  déménagé en 2016 de Morangis à Courcouronnes, dans l’Essonne, concocte plus de mille références de charcuterie vendues directement aux restaurateurs : jambons, poitrines, saucisses, terrines, etc. Le chef MOF Bernard Leprince, directeur du développement de l’entreprise recruté en 2016, veille à la qualité des produits, dont certains sont fabriqués à façon.

La véritable andouille de vire dans le portefeuille

Au printemps dernier, l’entreprise créée par Laurent Jolivet a frappé un grand coup en se portant acquéreur d’Amand-Bianic, important fabricant d’andouilles de Vire et de Guéméné, mais aussi de produits traiteur et produits de la mer, implanté à Vire, en Normandie, et à Morlaix et à Beignon, en Bretagne. « Avec cette opération, nous avons doublé de taille et complété notre portefeuille de marques et de certifications, avec des références comme les “véritables andouilles de Vire”, la Royale de Rivalain ou l’andouillette 5A Amand et Paul-Danjou, qui permet au groupe de disposer du nombre record de cinq diplômes 5A », se réjouit Laurent Jolivet. Si, avec l’acquisition d’Amand-Bianic, l’entreprise va se développer en GMS, le débouché majoritaire des productions du  groupe reste le marché professionnel : grossistes, cash and carry, restauration et hôtellerie. « Notre ambition est de toujours rester à la pointe en matière de qualité », insiste Laurent Jolivet, qui  souligne par exemple que « pas un gramme de viande séparée mécaniquement (VSM) n’entre dans nos usines et n’y entrera jamais ». L’appétit de l’entreprise est insatiable. Après Amand-Bianic, le groupe Popy a fait l’acquisition à la rentrée de Jannaire, une charcuterie artisanale située dans le Loiret, dont les produits sont notamment distribués à Rungis.

Bio

Ancien élève d’Agrosup Dijon (anciennement ENSBANA) et de l’ESSEC, Laurent Jolivet, 58 ans, a constitué à la force du poignet un groupe leader sur un marché de niche, celui de l’andouille et de l’andouillette. En 2000, l’industriel prend le contrôle d’une première entreprise réputée : Popy, créée par deux frères en 1967, à Saint-Quentin-Fallavier. Les acquisitions vont ensuite se succéder :  Bernaudeau en 2002, la Champenoise en 2005, Duval et Chédeville en 2007 et Amand-Bianic et Jannaire en 2017. Le tout constitue désormais un ensemble de plus de 60 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le patron veille cependant à ce que chaque entité conserve son savoir-faire et son identité. Seule la force de vente est centralisée. Elle est en cours de réorganisation pour répondre aux besoins de chaque clientèle.

Infos clés

Groupe Popy
Chiffre d’affaires prévisionnel : 60 M€ en 2017
Volume : 10 000 tonnes/an de charcuterie cuite, dont 7 500 tonnes d’andouilles et d’andouillettes
Références : plusieurs milliers
Clients : marché professionnel, majoritairement grossistes et restaurateurs