Cette crevette d’origine japonaise (Penaeus japonicus) est élevée depuis près de vingt ans en Poitou-Charentes, dans les bassins d’affinage des huîtres. Elle est vendue vivante, ce qui met en valeur sa chair ferme et son goût singulier, oscillant entre terre et mer. Les premières crevettes impériales élevées dans l’Hexagone ont été utilisées pour réduire la prolifération d’algues nuisibles au développement des huîtres évoluant en claires. Le déplacement nocturne des crevettes permet la remise en suspension du phytoplancton, qui se dépose sur le fond des claires. Les huîtres bénéficient ainsi de plus de nourriture afin d’en faire des « pousses en claires », à la chair abondante. La crevette impériale est une espèce carnivore dont la croissance est rapide. En six mois, elle peut atteindre près de 40 g. On dénombre aujourd’hui une trentaine d’ostréiculteurs qui élèvent la crevette impériale dans les marais charentais de Marennes-Oléron et de l’île de Ré.
Cette pratique représente une activité de diversification à une période de l’année où l’activité ostréicole est ralentie. Ensemencées en avril, les crevettes sont capturées et commercialisées de la mi-juillet, à la fin novembre. Depuis 2004, les professionnels de l’Association des producteurs de crevettes impériales des marais charentais (ACRIMA) se sont engagés dans une démarche qualité régionale. Cette dernière est identifiable grâce au label « Signé Poitou-Charentes », qui répond à des critères bien particuliers : les crevettes doivent bien sûr être élevées en Poitou-Charentes dans des bassins naturels en terre (claires ostréicoles) ; l’utilisation de produits médicamenteux, pesticides et herbicides est interdite ; la densité doit être faible (inférieure à 10 crevettes/m), pour assurer une part importante d’aliments (crustacés et autres mollusques). Enfin, l’apport complémentaire en nourriture doit bannir la matière première génétiquement modifiée ou contenant des antibiotiques. Les crevettes impériales sont commercialisées vivantes, avec un poids minimal de 20 g, sans traitement de conservation. Les producteurs ont mis en place un protocole de conditionnement qui améliore la survie des crevettes. M. R.
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Que boire avec...les crevettes
Qui dit bons produits, dit bon vin !