Surtout n’allez pas croire que le cactus est complexé, sous prétexte qu’il est couvert de piquants et qu’il revêt parfois des formes grotesques, qu’elles soient fasciées (en forme de faisceau) ou cristées (en forme de crête). Bien au contraire, cette plante d’ornement de la famille des cactaceae se targue d’être succulente, ce qui ne veut pas dire que les gastronomes en raffolent sinon qu’elle stocke dans ses tissus des réserves d’eau pour faire face aux longs épisodes de sécheresse. Quant aux piquants, le cactus tient à préciser que les aréoles dont il est recouvert sont en réalité des dépressions garnies de duvet d’où émergent des piquants qui lui permettent de se protéger des prédateurs et de capter plus facilement la rosée.
Le cactus, dont il existe près de 2.500 variétés allant du Pachycereus pringlei (plus de 19m à l’âge adulte) jusqu’au Blossfeldia liliputiana (1cm seulement), et que l’on classe en cinq familles suivant qu’il soit en forme de cierge, de boule, à tige aplatie ou à raquette est fier de ses origines sud-américaines. La légende raconte que c’est en voyant un aigle perché sur un cactus que des prêtres aztèques décidèrent de fonder Tenochtitlan dont ils firent ensuite leur capitale. On espère simplement qu’il ne s’agissait pas de peyotl, aux propriétés psychotropes bien connues !